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Il nous arrive dans nos articles d’en rajouter un peu. On aime bien déformer la réalité et faire des “faux” articles. Mais pour une fois, nous allons vous retranscrire la vraie interview d’un copain qui n’aime les escape game. Pendant des mois, il a refusé de venir jouer chez nous. Au début, nous avons pris ça pour une blague, et avec le temps on a compris qu’il était très sérieux. Il n’aime juste pas l’escape game. Alors au début, on se dit pourquoi pas. Les goûts et les couleurs… Et puis on est tombé sur d’autres amis qui ont eu la même réponse que lui. Alors on est revenu vers lui et on a essayé de comprendre le pourquoi du comment. 

La démarche peut vous paraître étrange, mais nous on a trouvé que l’échange était très instructif et différent de ce qu’on a l’habitude d’entendre. D’habitude quand on raconte ce que l’on fait, on entend surtout “Génial, j’adorerais tester un escape game un jour”. Voici cet échange avec ce copain pas si bizarre que ça et qu’on aime quand même. 

Tout le monde n’aime pas les escape game

Goodlock : Clément, peux-tu te présenter rapidement ?

Clément : J’ai 31 ans, je suis Bordelais mais je me suis exilé à Lyon pour le travail. Je connais les gérants de Goodlock depuis une dizaine d’années. J’ai suivi de près l’ouverture de leur enseigne mais je n’ai testé ni Ticket Gagnant ni Les Sept Péchés Capitaux, contrairement à tous nos amis en commun. Il m’en ont tous dit bien ! A chaque fois ils essaient de m’embrigader, mais j’ai toujours préféré laisser ma place à quelqu’un d’autre !

G : Pourquoi est-ce que les bons échos que tu as eu des salles ne t’ont pas convaincu de les tester ?

C : Ce n’est pas leurs salles en particulier qui posent problème. C’est juste que je n’aime pas les escape games. J’en ai d’ailleurs jamais testé ! Ni chez eux, ni ailleurs. Le concept de se faire enfermer, je trouve ça tout d’abord hyper stressant. C’est pas vraiment le côté claustrophobe qui me dérange, c’est surtout de devoir tout faire en un temps limite. Pourquoi se rajouter du stress à notre quotidien ? Et puis faire des énigmes, ça n’a jamais vraiment été mon truc. Tout le monde me dit “comment tu peux ne pas aimer si tu n’as pas testé ?”. D’une certaine manière, ils ont raison, mon raisonnement peut paraître enfantin. Mais c’est juste que ça ne me tente pas du tout, comme beaucoup d’autres activités ! Si par exemple je te dis “viens on va voir un match de foot samedi soir, l’ambiance au stade est incroyable”, je ne t’en voudrais pas si tu me dis “nan ça va, ça ne m’a jamais tenté d’aller dans un stade”. Pas besoin d’en faire un drame !

G : Qu’est-ce qu’il faudrait changer dans un escape game pour cela devienne une activité intéressante pour toi ?

C : Etant donné le succès de l’escape game à Bordeaux et ailleurs, je crois pas qu’il y ait besoin de changer grand chose. Le monde de l’escape game n’a pas besoin de conseils ! J’ai conscience d’être en minorité sur ce sujet. Le problème profond, c’est que je crois que je ne tire aucune satisfaction à résoudre une énigme. Le challenge intellectuel n’a aucun intérêt, et pourtant j’ai une formation d’ingénieur. Donc des casse-tête mathématiques j’en ai vu passer !

G : Il y a plusieurs manières d’apprécier l’escape game. Le challenge intellectuel est une facette du loisir, mais ce n’est pas la seule. Certains viennent jouer uniquement pour apprécier l’immersion. D’autres viennent pour faire le mariole avec les copains…

C : La performance artistique du décorateur, le travail de mise en scène peut être intéressante, mais je ne me vois pas payer pour ça et admirer la chose pendant une heure. D’ailleurs pour Goodlock, j’ai visité les salles sans les jouer. C’est effectivement bluffant ! Et s’il s’agit de simplement faire le mariole, il y a plein d’autres occasions de le faire !

G : Est-ce que le côté enfantin de l’escape game te bloque aussi ? Pour certain, c’est une activité qui infantilise.

C : Pas du tout. Je serais très mal placé pour dire l’inverse parce que ça m’arrive d’être gros gamin sur certains sujets ! Je ne dis pas que je n’aime pas jouer. Mais je préfère jouer à des jeux différents.

G : Es-tu un compétiteur ? Le fait de jouer en groupe te dérange-t-il ?

C : C’est possible oui. En y réfléchissant, je crois que s’il faut jouer, je préfère gagner seul que gagner en groupe ! Je ne joue pas beaucoup aux jeux de société. Je suis davantage jeu de carte. Mais quand j’y pense, c’est vrai que dans ce type de jeux, le fait de pouvoir gagner seul est une satisfaction. Est-ce que cela fait de moi un être à l’égo sur-dimensionné ? Je vais acheter Psychologie Magazine et essayer de trouver une solution.

G : Les passionnés d’escape game qui te lisent pensent sans doute que tu un être bizarre, râleur, têtu, pas drôle. Prouve leur que ce n’est pas uniquement de la mauvaise foi. 

C : Je suis quelqu’un de tout à fait normal ! Je sors deux à trois par semaine. Soit pour boire des coups, soit pour aller courir. Je ne suis pas quelqu’un de spécialement solitaire, ni de particulièrement dépressif ! Je pense être ouvert à de nouvelles activités, d’ailleurs je me suis inscrit à des cours d’improvisation alors que je n’ai jamais fait de théâtre. Est-ce que je suis têtu et de mauvaise foi ? Sur certains sujet c’est possible. Mais encore une fois, pour moi il ne faut pas faire tout un drame de cette histoire !

G : Oui, je crois qu’il faut juste accepter qu’on peut ne pas aimer l’escape game !

C: Voilà ! Mais soyez rassurés, j’ai l’impression qu’on n’est pas beaucoup et que l’escape game a de long jours devant lui !

A toi qui a lu cette interview, nous espérons que cela t’a plu et que tu n’es pas dégoutté par l’escape game ! A la décharge de Clément, nous connaissons deux autres personnes qui comme lui n’ont jamais fait d’escape juste parce que ça ne les tente pas. Il y aussi le cas des gens qui ont déjà testé et qui n’aiment pas… Peut-être cela fera l’objet d’une autre interview ! En attendant, si tu souhaites découvrir nos deux univers, tu n’as qu’à cliquer ici.